Pourriez-vous me fournir votre profil couleur d’impression ?
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Lorsqu'une marque ou un éditeur lance un projet d'impression de catalogue ou de magazine, très vite viennent les questions autour de la gestion de la couleur, et de la restitution in fine sur le papier.
Le lecteur doit être attiré ou capté au premier regard par la couverture. Les visuels sont à l’évidence les meilleurs vecteurs pour l’inciter à découvrir l’univers dans lequel le catalogue ou le magazine veut l’embarquer.
Les échanges entre l'imprimeur et la ou les agences de communication de la marque sont incontournables pour obtenir en impression sur machine un rendu photographique optimal.
DIFFICILE DE FAIRE TOUT DE PROFIL !
Pour que le rendu de la couleur soit optimal en impression, il est essentiel que les images contenues dans les fichiers de page obéissent à des standards de reproduction couleurs.
Pour faire simple, ces standards, aussi appelés profils colorimétriques décrivent les limites d'imprimabilité d'un papier donné, ainsi que les limites de reproduction de la machine feuille ou rotative.
Le profil colorimétrique permet la conversion des couleurs (RVB) en expression de couverture de surface (trame CMJN).
MAIS DISPOSER D'UN PROFIL EST-IL SUFFISANT POUR RÉPONDRE À CE SOUHAIT ?
Photo A : Image couleurs RVB non retouchée (à gauche) convertie en couverture de surface CMJN sans retouche préalable (à droite).
On accorde très souvent au profil de conversion des couleurs un pouvoir qui va bien au-delà de ce qu’il est en principe capable de faire, à savoir de convertir des données couleurs en valeurs imprimables (photo A). Et c’est déjà pas mal !
Le profil de conversion en valeurs quadrichromie imprimables ne fait pas de miracle et n’a aucun pouvoir de retouche sur les images converties sauf à ajuster et à optimiser entre autres le taux de superposition des encres. Et c’est encore pas mal !
Dans les faits, nous constatons parfois, au moment de l’impression, une réelle confusion quant aux processus entourant l’image en termes de retouche créative, photogravure et conversion quadrichromie. Simplifier ou réduire les processus avant la presse ne signifie pas de supprimer les étapes. Même le plus célèbre des profils CMJN, l’IsocoatedV2_300.icc ne peut sauver une image fade, sombre ou mal équilibrée. Un excellent rendu photographique imprimé, surtout quand le choix se porte sur un papier exigeant « tendance couché mat ou offset », doit passer par une intervention préalable d’agence ou de studio appréhendant toutes les étapes de retouche de l’image en allant au-delà d’un seul traitement de conversion en CMJN (photo B).
Photo B : Image couleurs RVB retouchée ( à gauche) et convertie en couverture de surface CMJN (à droite).
En conclusion, la retouche créative ne se règle pas simplement en appliquant le profil fourni par l'imprimeur.
La retouche et la conversion de l'image sont des étapes complémentaires.