Ce sujet a suscité de nombreux débats et discussions, ainsi que de nombreuses publications en ligne, tant il est passionnant, tant il présente des enjeux importants, et tant il peut être très controversé. Tout ce qui est source de divisions, polarisé, est synonyme de confrontation, de désinformation, de prises de position et de décisions sur lesquelles il est toujours utile de revenir.
En m'intéressant à ce sujet, il apparaît que les trois grands aspects caractérisant un catalogue sont sa fabrication, son utilisation et sa destruction.
Qu'il soit numérique ou papier, ces deux formats partagent un processus commun, allant de la collecte des données (textes et images) à la mise en page donnant forme au catalogue, que ce soit sur support papier ou en ligne.
Une fois cette étape franchie, le catalogue numérique est disponible à l'utilisation suite à la mise en ligne des produits sur le site internet de la marque, tandis que pour le catalogue papier, débutent les étapes d'impression, de reliure et d'acheminement vers les clients de la marque.
En se limitant à cet aspect de la fabrication, nous pouvons concéder que le catalogue numérique présente un avantage pour les marques intéressées par des périodes de vente courtes (offres promotionnelles, prix réduits, achats immédiats, bonnes affaires, etc.). Dans ce cas, le catalogue numérique est constamment renouvelé avec des produits sortants, des produits entrants, des produits d'opportunité, suivant les saisons.
Pour cet aspect, afin de comparer les deux formats de catalogues (numérique et papier), je me suis livré à un petit exercice "chrono en main".
J'ai pris un catalogue de voyage et j'ai cherché une destination vers la Finlande. Ah, quel beau pays ! J'ai donc ouvert mon catalogue récemment reçu à l'index, page 2, me conduisant directement en Finlande à la page 138. Cela m'a pris 10 secondes. J'ai ensuite fait la même chose en consultant cette même destination sur le catalogue des offres en ligne via mon smartphone. N'ayant pas téléchargé l'application du voyagiste, je suis allé sur mon navigateur internet, puis j'ai fait une recherche dans le moteur, puis j'ai ouvert la page pour ensuite accepter les cookies. J'ai fait une recherche sur la page d'accueil du site et je suis arrivé à ma page sur la Finlande. Cela m'a pris 33 secondes. Même si cela reste raisonnable, il m'a fallu 3 fois plus de temps pour accéder à ma demande sur le catalogue numérique.
Lorsque j'ai reçu mon catalogue 2024, qu'ai-je fait de mon catalogue 2023 ? Certainement pas un objet de collection. Le papier est une matière qui se renouvelle dans son utilisation, pour peu que chacun fasse l'effort de déposer son ancien catalogue dans une filière de recyclage. C'est ce que j'ai fait.
Pour ce qui concerne le catalogue en ligne des produits 2023, les données se retrouvent stockées pour une longue durée sur des serveurs. Il m'arrive parfois, pour ne pas dire souvent, qu'en sollicitant les moteurs de recherche, le catalogue précédent m'est proposé avant le catalogue le plus récent.
Nous pouvons dire qu'en France et en Europe, la filière de récupération des papiers est plutôt bien dotée puisque le taux de recyclage des papiers avoisine les 72%. Ainsi, la fibre de papier de mon catalogue 2023 pourra être réutilisée entre 5 et 7 fois. La filière cellulose (bois, papier, impression), représente 0.8% de GES en Europe. La dématérialisation numérique est estimée autour de 4% des émissions de GES pour atteindre très probablement 14% en 2040.